Dès le 1er novembre, une évolution du système d’heures creuses redessine les repères de consommation électrique. Décidée par les autorités de régulation, cette réforme concerne plusieurs millions de foyers. Elle interroge désormais les habitudes et invite chacun à adapter ses usages pour préserver son budget. Un changement qui marque une nouvelle étape dans la gestion de l’énergie domestique.
Les nouveaux créneaux d’heures creuses et leur logique
Depuis les années 1960, selon actu.fr, le principe sépare la journée entre périodes d’heures pleines plus chères et plages d’heures creuses moins coûteuses. Le tarif de base reste, lui, identique toute la journée. Le dispositif entendait inciter les foyers à lancer appareils énergivores quand la demande était plus faible, surtout pendant la nuit. Cette architecture générale demeure.
Avant le 1er novembre 2025, beaucoup de contrats distinguaient des créneaux pleins, par exemple entre 8 h et 12 h puis entre 17 h et 20 h. Les autres plages, comme 12 h à 17 h ou 20 h à 8 h, étaient alors considérées comme creuses. La règle des huit heures à tarif réduit chaque jour reste valable. C’est désormais leur répartition qui évolue.
Une minorité de clients conservera une organisation proche de l’ancienne, avec une plage unique combinant matin et soir. L’été, les heures réduites se situeront entre 7 h et 10 h puis entre 18 h et 23 h. L’hiver, elles se répartiront entre 7 h et 11 h puis entre 17 h et 21 h. La plupart des autres abonnés basculeront vers un schéma différent.
Ce que changent les heures creuses pour le budget des foyers
Pour la majorité, les fournisseurs fixeront désormais un long bloc d’heures creuses pendant la nuit et un créneau complémentaire en journée. Le premier s’étendra sur au moins cinq heures consécutives, quelque part entre 23 h et 7 h du matin. Enedis le présente comme idéal pour programmer chauffe-eau, lave-linge ou recharge de véhicule électrique quand le réseau est moins sollicité.
Les trois heures restantes, toujours à tarif réduit, se placeront entre 11 h et 17 h. Elles pourront se situer en début ou en milieu d’après-midi. Leur position dépendra des caractéristiques locales du réseau et des équilibres recherchés entre production et consommation. Ces ajustements tiennent compte de la montée des énergies renouvelables intermittentes, qui modifient les profils de disponibilité.
Les consommateurs ne choisiront pas eux-mêmes ces nouveaux horaires. Les fournisseurs d’électricité les notifieront environ un mois avant l’entrée en vigueur. Enedis recommande de vérifier régulièrement son espace client ou sa prochaine facture pour prendre connaissance des nouveaux créneaux. Réaliser de vraies économies suppose ensuite d’adapter les usages et de déplacer un maximum de consommations vers ces plages plus avantageuses.
Calendrier de déploiement et saisonnalité future du dispositif
La réforme se déroule en deux temps afin de lisser l’impact. Une première phase s’ouvre entre novembre 2025 et juin 2026. Elle concernera 1,7 million de clients Enedis. Ces abonnés verront leurs nouveaux horaires appliqués les premiers, avec des notifications progressives. Cette étape permettra d’observer les réactions des ménages et les effets sur le réseau électrique.
Une seconde phase démarrera entre décembre 2026 et octobre 2027. Elle intégrera, cette fois, 9,3 millions de clients supplémentaires. Le chantier prendra donc une dimension nationale. Cette étape ne se limitera pas aux nouveaux créneaux. Elle introduira aussi une véritable saisonnalité des heures creuses, différente entre périodes estivales et hivernales, selon les besoins du système.
Concrètement, les heures réduites suivront deux calendriers. Le premier couvrira la période du 1er avril au 31 octobre, assimilée à la saison d’été. Le second ira du 1er novembre au 31 mars, pour l’hiver. L’objectif consiste à mieux coller aux profils de consommation et de production sur l’année. Au total, le dispositif cherche à réduire la facture tout en ménageant l’équilibre du réseau.
Un nouveau cadre horaire qui impose de revoir ses réflexes électriques quotidiens
Pour les ménages concernés, la réforme des heures creuses ne se résumera pas à un simple changement d’horaires. Elle exigera de reprogrammer appareils, habitudes de lavage ou recharge et organisation domestique. Entre économies potentielles et nouvelles contraintes, chacun devra arbitrer. L’information fournie par les fournisseurs et le suivi de la consommation deviendront essentiels pour préserver le budget énergétique.