Retraites : ce qui va évoluer pour les versements des pensions en novembre

Les retraités affrontent un mois de novembre marqué par des versements modifiés et un climat d’incertitude durable.

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En novembre 2025, les retraités vont devoir composer avec plusieurs évolutions. Elles concernent le calendrier de versement et, pour certains compléments de retraite, l’absence de hausse attendue. Ces ajustements modifient le moment où les montants arrivent sur le compte et alimentent un climat d’inquiétude. Ils interviennent dans un contexte budgétaire présenté comme plus contraint par les pouvoirs publics. Les prochains mois diront comment ces mesures seront perçues.

Les chiffres clés des pensions de novembre

Selon actu.fr, le premier changement important concerne les retraites complémentaires des anciens salariés du secteur privé. Ces droits, gérés par le régime Agirc Arrco, sont habituellement revalorisés au premier novembre après négociation sociale. En 2025, aucune augmentation n’est appliquée, ce qui maintient les pensions au même niveau pour les bénéficiaires.

L’an dernier, la revalorisation avait atteint 1,6 %, un niveau déjà jugé modeste par plusieurs organisations syndicales. Pour novembre 2025, certains évoquaient une hausse comprise entre 0,2 % et 1 %, niveau réclamé par les syndicats. La réunion du conseil d’administration organisée mi octobre n’a pas débouché sur un compromis satisfaisant pour ces derniers.

Faute d’accord sur un taux, la décision finale a retenu une revalorisation fixée à zéro pour cette échéance. Le bras de fer entre syndicats et patronat se solde ainsi par un statu quo sur le niveau versé. Pour de nombreux retraités, cette absence de progression risque de compliquer la gestion quotidienne de certaines dépenses incompressibles.

Les calendriers de paiement ajustés en novembre

Au delà du gel des montants, le calendrier de versement évolue pour plusieurs régimes. La retraite complémentaire Agirc Arrco sera payée le trois novembre au lieu du premier. L’organisme applique la règle du premier jour ouvré du mois, le premier novembre tombant un samedi cette année. Les retraités doivent donc anticiper ce léger décalage.

Le crédit effectif dépend ensuite des pratiques de chaque banque, avec un délai généralement court. Dans certains cas, l’opération peut toutefois demander quelques jours supplémentaires. Cette incertitude complique la planification très précise de certaines dépenses. Elle peut peser sur les assurés dont le budget reste tendu en fin de mois.

Pour le régime général géré par la Caisse nationale d’assurance vieillesse, le versement se fait à un mois échu. En novembre, la date habituelle du neuf tombe un dimanche. Le paiement est donc avancé au vendredi sept novembre, ce qui constitue un léger avantage de trésorerie, également appliqué aux travailleurs agricoles affiliés à la MSA.

Les conséquences budgétaires et sociales sur les pensions

Les règles diffèrent encore pour les agents publics. Les retraites de l’État, habituellement versées en fin de mois, seront payées le jeudi vingt sept novembre. Pour la Caisse des fonctionnaires territoriaux et hospitaliers, la CNRACL, le virement interviendra la veille, le mercredi vingt six novembre. Ces écarts imposent une vigilance accrue sur les dates précises.

Parallèlement, les organisations de retraités appellent à une mobilisation le jeudi six novembre. Elles entendent dénoncer l’orientation retenue dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Le texte prévoit notamment le gel des pensions de retraite en 2026 pour limiter le déficit public, ce qui inquiète de nombreux assurés.

Le même projet mentionne aussi la suppression de l’abattement de dix pour cent appliqué actuellement. Il évoque la mise en place d’un forfait à deux mille euros sur les pensions et le doublement des franchises médicales. Pour les retraités, ces différentes pistes renvoient à une même préoccupation. Elles laissent craindre une érosion progressive du pouvoir d’achat.

Un calendrier chargé avant de nouvelles décisions sur les retraites

Les prochaines semaines s’annoncent donc déterminantes pour les retraités, déjà confrontés à ces ajustements de calendrier et à l’absence de hausse. Les débats autour du projet de loi de financement de la Sécurité sociale seront suivis de près. Ils diront si les pistes de gel ou de prélèvements supplémentaires sur les pensions seront confirmées, aménagées ou repoussées.

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