Sur le plateau de CNEWS, le 23 novembre, la journaliste russe Xenia Fedorova commente la guerre en Ukraine. Elle réagit aux accusations de Donald Trump contre les dirigeants ukrainiens, jugés insuffisamment reconnaissants envers les Etats Unis. Dans ce contexte, elle avance une thèse très radicale. Selon elle, la seule façon pour Volodymyr Zelensky de rester au pouvoir est de prolonger le conflit.
Les accusations de Donald Trump et la réaction de Volodymyr Zelensky
Dimanche, selon cnews.fr, Donald Trump a reproché aux responsables ukrainiens un manque de gratitude envers les Etats Unis. L’ancien président cherche à promouvoir un plan destiné à mettre fin à l’invasion russe, critiqué à Kiev. Ce projet prévoirait notamment la cession de territoires occupés, selon des sources américaines relayées ces derniers jours.
A Kiev, Volodymyr Zelensky a reçu un haut responsable américain venu présenter cette feuille de route controversée. Le chef de l’Etat a répété que l’Ukraine voulait une paix réelle, durable et compatible avec sa souveraineté. Plusieurs capitales européennes estiment que le plan Washington ressemble à une capitulation plutôt qu’à un compromis.
Dans ce climat tendu, la chaîne CNEWS a invité Xenia Fedorova, ancienne dirigeante de RT France. La journaliste russe, désormais présente dans plusieurs médias conservateurs français, venait commenter les prises de position américaines. Ses propos ont aussitôt suscité des réactions, tant ils questionnent les intentions attribuées aux dirigeants ukrainiens.
Les accusations de Xenia Fedorova contre Volodymyr Zelensky et les Etats Unis
Pour Xenia Fedorova, le président ukrainien demande encore des années de combats, ainsi que plus d’argent et d’armes. Elle décrit l’Ukraine comme un vaste terrain d’essai pour les armements occidentaux, observés directement sur le front. Selon son analyse, malgré ces livraisons, les forces russes ont continué à avancer, ce qui fragilise l’image militaire américaine.
Elle voit aussi dans cette guerre une importante source de profits pour les industriels de l’armement américains et européens. Dans son discours, les industriels de l’armement tirent un bénéfice direct du conflit, au détriment de la stabilité. Elle avance enfin que les Etats Unis veulent rapprocher la Russie de leur camp afin de mieux contenir la Chine.
Ces accusations présentent Volodymyr Zelensky comme un dirigeant prêt à prolonger la guerre pour éviter des poursuites. Ce récit rejoint les narratifs pro Kremlin décrits par plusieurs enquêtes consacrées à Xenia Fedorova. Ces travaux rappellent qu’elle a dirigé RT France, chaîne financée par Moscou, avant de rejoindre des médias conservateurs français.
Une prise de position qui alimente un débat politique sensible
En fin d’intervention, Xenia Fedorova évoque un scandale de corruption visant le premier cercle présidentiel. Elle affirme que plusieurs proches du chef de l’Etat seraient impliqués et craindraient désormais des poursuites. Selon elle, cette pression expliquerait la volonté du pouvoir ukrainien de prolonger le conflit, malgré l’épuisement du pays.
Un vaste scandale de corruption frappe en ce moment le secteur énergétique ukrainien. Deux ministres ont perdu leur poste, tandis que la justice enquête sur un système présumé de pots de vin. Volodymyr Zelensky affirme soutenir les enquêteurs et promet des sanctions contre tous les responsables reconnus coupables.
En parallèle, le plan de paix porté par Donald Trump et discuté avec Moscou divise les capitales occidentales. Le président ukrainien répète vouloir une paix digne qui préserve l’intégrité du pays, loin d’une partition. Les propos de Xenia Fedorova s’insèrent dans une bataille de récits où chaque camp veut peser sur le conflit.
Une déclaration controversée au cœur d’un conflit prolongé
Les propos de Xenia Fedorova illustrent la manière dont la guerre en Ukraine reste aussi une bataille médiatique. Ses attaques personnelles interrogent l’équilibre entre critique politique légitime et diffusion de récits partisans. Volodymyr Zelensky demeure pris entre la pression de ses alliés, la colère intérieure et l’urgence militaire quotidienne. Les prochains mois diront si les discussions de paix progressent vraiment ou si la logique de confrontation l’emporte encore.