C’est validé par le gouvernement : suppression totale de la pension de réversion au-delà de ce montant à partir de cette date

Entre plafonds de ressources, suspensions temporaires et futures réformes envisagées, un dispositif plus surveillé désormais

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Malgré l’angoisse que peut susciter ce titre, la pension de réversion reste en vigueur, mais sous des règles de ressources strictes qui peuvent interrompre le versement sans supprimer définitivement le droit. En 2025, tout repose sur les revenus du foyer, ce qui rend cette protection plus fragile pour de nombreux veufs et veuves concernés au quotidien.

Des plafonds de ressources 2025 qui encadrent la pension de réversion

Pour 2025, selon ecoledejulie.fr, les caisses de retraite appliquent des plafonds de ressources qui conditionnent l’accès à la pension de réversion. Une personne seule doit rester sous 24 710,40 € de revenus annuels, tandis qu’un foyer en couple ne doit pas dépasser 39 536,64 € pour conserver ce droit.

Ces montants n’entraînent pas une disparition automatique du dispositif lorsque les ressources franchissent la limite fixée par l’Assurance retraite. L’organisme suspend alors le versement dès que le revenu dépasse le plafond, puis peut le rétablir l’année suivante si la situation repasse durablement sous le seuil.

Cette mécanique reste souvent mal comprise, car beaucoup de bénéficiaires découvrent une suspension après un événement exceptionnel sans en mesurer les conséquences. Une vente immobilière, une prime, une indemnité ou une année plus favorable pour les revenus financiers peuvent suffire à faire basculer temporairement un droit qu’ils pensaient acquis.

Une pension de réversion évaluée à l’échelle de toutes les ressources

Le calcul des ressources ne se limite pas aux seules pensions personnelles, ce qui impose une vigilance accrue autour de la pension de réversion. Les caisses additionnent l’ensemble des revenus, qu’ils proviennent d’un emploi, d’une allocation de remplacement ou d’un patrimoine financier et immobilier déclaré sur l’année entière.

Les salaires, les revenus d’activité et les allocations chômage entrent intégralement dans le total retenu. Les pensions alimentaires perçues, les loyers encaissés, les intérêts, les dividendes et plus largement les gains issus du patrimoine complètent ce calcul, sans abattement spécifique ni déduction automatique.

Ce regard global explique pourquoi un revenu ponctuel peut suffire à déclencher une suspension, alors que la situation habituelle reste modeste. L’administration additionne toutes les ressources de l’année civile, puis compare ce total au plafond pour décider du maintien, de la suspension ou du rétablissement du versement lors du contrôle suivant.

Des règles d’accès stables, mais des réformes encore en discussion

Les règles restent inchangées et encadrent l’accès à la pension de réversion dans le régime de base. Le bénéfice concerne les personnes mariées au moment du décès, le Pacs et le concubinage restant exclus, et l’âge minimal d’ouverture demeure fixé à cinquante-cinq ans.

Le dispositif conserve un taux de cinquante-quatre pour cent de la pension de base de l’assuré décédé, avec un montant minimum d’environ 331,94 €. Ce minimum peut être ajusté lorsque les ressources se rapprochent des plafonds annuels.

En parallèle, le Conseil d’orientation des retraites étudie plusieurs réformes possibles pour 2026, sans validation à ce stade. Elles visent l’harmonisation des plafonds, l’ouverture aux couples pacsés, l’adaptation des règles de remariage et l’unification du taux de réversion pour les nouvelles demandes à compter du 1er janvier 2026, les pensions déjà en cours restant inchangées.

Pourquoi rester vigilant pour préserver ce droit essentiel dans la durée

Dans ce contexte, chaque bénéficiaire a intérêt à suivre de près ses revenus, à déclarer tout changement de situation et à interroger sa caisse en cas de doute. Avant une succession, la vente d’un bien ou une opération patrimoniale importante, une simulation ou un conseil permet d’anticiper l’impact possible sur la pension de réversion et de limiter le risque de suspension.

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