Expulsé après 22 000 euros d’impayés, le locataire laisse un aquarium géant et la facture aux propriétaires

Une expulsion qui laisse à des propriétaires endettés une charge animale coûteuse et juridiquement encadrée

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Après une longue bataille pour récupérer leur bien, des propriétaires se retrouvent avec un nouveau problème inattendu. Leur locataire, expulsé après 22 000 euros d’impayés, a quitté la maison en laissant un aquarium tropical. Loin de tourner la page, la famille doit désormais assumer des frais supplémentaires. Elle cherche à maintenir en vie les poissons au quotidien et à protéger encore un logement fragilisé.

Du premier impayé à l’expulsion du locataire

Selon midilibre.fr, en 2021, Francesco Corbacho, retraité, rénove une maison avant de la mettre en location à Narbonne. Le logement est confié à un commerçant recommandé par une connaissance, présenté sérieux et solvable. Rassurée par ces garanties, la famille signe le bail et pense avoir trouvé un occupant stable.

Les premiers retards de paiement apparaissent rapidement, puis les versements par virement cessent au profit de règlements en espèces. Après une période confuse, la situation se dégrade nettement. Dès janvier 2024, le locataire ne règle plus rien ou presque. Il multiplie les promesses répétées, avec des chèques émis au nom d’autres personnes.

Au fil des mois, l’ardoise atteint près de 22 000 euros, sans compter les frais de justice. L’occupant se révèle insolvable et multiplie les faux prétextes, repoussant les échéances. Selon la famille, il gérerait ses entreprises via des prête-noms. Une décision de justice ordonne finalement son expulsion fin octobre.

Aquarium géant, maison sous scellés et frais inattendus

Lorsque l’expulsion est exécutée, la famille découvre que le logement est loin d’être vide. Meubles, déchets et surtout un immense aquarium tropical occupent encore les pièces. Le bocal regroupe de nombreux poissons exotiques. Leur entretien exige de l’eau filtrée, une alimentation spécifique et une surveillance constante pour éviter toute hécatombe.

En dépit de la décision de justice, les propriétaires n’ont pas le droit de revenir librement dans la maison. Pendant deux mois, l’accès leur est interdit afin de laisser à l’ancien locataire la possibilité de récupérer ses biens. Seul l’huissier peut entrer, nourrir les poissons et constater l’état des lieux.

Chaque passage de l’huissier est facturé 55 euros tous les deux jours. Cette somme reste à la charge de la famille Corbacho. À la dette de loyers impayés s’ajoutent donc ces frais imposés pour éviter la mort des poissons. Les propriétaires parlent déjà d’un futur cadeau de Noël empoisonné, dont ils ne voulaient pas.

Procédure judiciaire, locataire introuvable et facture qui grimpe

Au lieu de tourner la page après l’expulsion, la famille se retrouve coincée dans un entre-deux administratif. Le logement reste sous contrôle d’huissier, tandis que les poissons dépendent entièrement de ces visites payantes. L’affaire met en lumière le décalage entre la protection des animaux abandonnés et celle des propriétaires de logements.

Si l’aquarium n’est pas récupéré, il deviendra juridiquement la propriété de la famille, avec tout ce que cela implique. La fille du septuagénaire cherche déjà des associations ou des passionnés capables d’accueillir les poissons. Faute de solution avant Noël, l’absence prolongée du locataire risque de transformer définitivement cette charge en fardeau.

Au-delà de ce cas singulier, de nombreux propriétaires dénoncent des procédures longues et coûteuses lorsqu’un occupant ne paie plus. L’histoire de cette famille illustre la difficulté à faire respecter une décision de justice tout en protégeant les animaux. Elle relance le débat sur l’équilibre entre droits des bailleurs et devoirs de solidarité.

Entre impayés, aquarium abandonné et questions sur la responsabilité

Dans les prochaines semaines, la famille espère trouver une solution pour les poissons et récupérer enfin la pleine jouissance de sa maison. Cette affaire, née d’un impayé de loyer, montre jusqu’où peuvent aller les conséquences d’un locataire défaillant. Elle invite à s’interroger sur la protection réelle des bailleurs face à ce type de dérive. Certains demandent déjà des règles plus claires pour encadrer ces situations.

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