Dans un cadre privé, musiciens et proches se rassemblent pour saluer Bruce Willis lors d’une veillée musicale. L’hommage vise à transformer l’admiration en soutien, dans un esprit de partage simple. Au centre de l’attention, Keith Richards tient un fil discret et fraternel. Les invités prennent le temps d’écouter, de se souvenir, puis de chanter ensemble. La musique devient lien, avec une intensité tranquille.
Keith Richards au cœur d’une soirée intimiste et caritative
Selon rollingstone.fr, dans un loft de Soho aménagé en salon, environ cent cinquante personnes assistent aux Soho Sessions. La scène se tient près du public, presque à hauteur de regard. Depuis 2021, ces rendez-vous new-yorkais ont accueilli Paul Simon, Elvis Costello, Nile Rodgers, Marcus King, Yola et Maren Morris.
Chaque édition associe musique et cause d’intérêt général. Cette soirée soutient l’Association for Frontotemporal Degeneration, fondée en 2002. L’organisation finance la recherche, accompagne les familles et informe le public. Elle appuie des travaux sur les biomarqueurs, les essais cliniques et la qualité de vie des aidants.
La démence frontotemporale affecte surtout les moins de soixante ans. Elle touche personnalité, langage et comportements, avec humeurs changeantes, apathie et difficultés à communiquer. Bruce Willis s’est retiré des plateaux en 2022. Son diagnostic a été rendu public en 2023. Keith Richards s’y associe avec retenue, fidèle à l’esprit de la rencontre.
Une montée en intensité portée par Keith Richards et ses complices
La soirée s’ouvre en douceur avec Norah Jones. Guitare en main, elle propose des versions épurées de « Come Away With Me » et « Long Way Home ». La voix feutrée installe une écoute attentive. Les arrangements minimalistes prêtent au recueillement, sans pathos, avec une élégance fragile.
Mavis Staples prend le relais et change l’atmosphère. « City in the Sky » puis « I’ll Take You There » font lever la salle. On frappe des mains, on répond aux refrains. Le loft prend des allures d’église soul. L’énergie circule, collective, portée par une chaleur simple.
Keith Richards arrive en plaisantant sur le fait de passer après Mavis Staples. Il joue avec Larry Campbell, Steve Jordan, Joey Spampinato et Ivan Neville. Le groupe enchaîne « Key to the Highway », « You Got the Silver » et un « Run Rudolph Run » endiablé. La pièce vibre, sans effet, sur des riffs fraternels.
De New York à Londres, une chaîne de solidarité durable
Les organisateurs soignent l’intimité : scène proche, circulation fluide, billets limités finançant directement la cause. En ouverture, Emma Heming Willis relaie un message bref. Il se dit « présent en esprit » et souhaite à tous de s’amuser. Le ton est clair : célébrer, soutenir, rester ensemble.
Autour d’elle, des visages familiers se croisent. Demi Moore, Kevin Bacon, Michael J. Fox, Kyra Sedgwick et Steve Guttenberg marquent leur présence. Le cinéma rejoint la musique au chevet d’un ami. Les regards et les gestes comptent autant que les mots, dans un espace sans tapage.
L’élan trouve un écho à Londres, lors d’un moment improvisé au Royal Albert Hall. Keith Richards rappelle son amitié avec Bruce Willis, « plus qu’un acteur, un frère d’âme ». Une version blues de « Under the Boardwalk » scelle l’instant. Des fans allument des bougies et laissent des mots, de « Die Hard » au « Sixième Sens ».
Ce que cette veillée musicale peut encore inspirer demain
Ces hommages rappellent que la fragilité touche tout le monde. Les Soho Sessions ouvrent un chemin : transformer l’émotion en soutien concret, sans emphase. La recherche a besoin de relais patients, d’événements qui durent, et d’alliés fidèles. Keith Richards donne le tempo d’une solidarité apaisée. Les prochains rendez-vous diront comment cette énergie peut continuer d’aider.