À Nanterre, l’émotion demeure vive. Les proches de Cécile Kohler se sont retrouvés devant les Amandiers pour maintenir la vigilance. Ils rappellent que la libération annoncée ne suffit pas sans retour confirmé en France. Après la sortie de la prison d’Evin et l’accueil à l’ambassade de France, l’attente continue. Le dossier des otages en Iran reste au centre des préoccupations locales.
Chronologie récente et gestes publics pour les otages en Iran
Après 1 278 jours de détention, Cécile Kohler et Jacques Paris ont quitté la prison d’Evin et ont rejoint l’ambassade à Téhéran mardi 4 novembre. Accusés d’espionnage depuis mai 2022, ils ont été condamnés le 16 octobre à vingt et dix-sept ans de prison. Les familles saluent une étape majeure pour les otages en Iran, sans calendrier de retour confirmé.
Devant le théâtre des Amandiers, une quarantaine de soutiens ont accroché une seconde banderole avec leurs visages. La première avait été posée en 2023 sur l’Agora de Nanterre. L’atmosphère est plus légère que l’an passé, avec des larmes de joie mêlées à une prudence assumée.
« Libérés, mais pas encore libres », résume Pauline Colin, amie de Cécile et membre du bureau du comité. Elle insiste sur l’importance de rester visibles jusqu’au retour en France. Les proches veulent transformer le soulagement en liberté effective. Ils s’organisent pour maintenir l’attention publique et encourager des suites rapides et sûres.
Réactions locales et relais municipaux autour des otages en Iran
Catherine raconte avoir pleuré à l’annonce de la sortie d’Evin. Elle souligne que la vigilance reste indispensable « tant qu’ils ne fouleront pas le sol français ». La joie n’efface pas la prudence. Elle la structure. Les soutiens gardent un cap clair et commun pour accompagner chaque nouvelle étape.
Patrick Jarry, ancien maire, et Raphaël Adam, maire actuel, étaient présents. Cécile, enseignante agrégée, a vécu à Nanterre jusqu’en 2021. En juin, le conseil municipal l’a élevée au rang de citoyenne d’honneur. Cette décision est intervenue après une offensive ayant touché la prison d’Evin, fait qui a soudé davantage la mobilisation locale.
La ville a multiplié les initiatives depuis 2023. Une soupe solidaire a lancé la dynamique, puis un rassemblement place Gabriel-Péri. Un couscous à la Ferme du Bonheur et plusieurs veillées ont suivi. Cinq mille affichettes ont été collées. Ces actions maillent le territoire. Elles donnent de la constance au soutien et renforcent sa portée.
Contexte judiciaire, situation à l’ambassade et perspectives de retour
Le 16 octobre, la justice iranienne a prononcé des peines de vingt et dix-sept ans. Les autorités accusent le couple d’espionnage au profit de services étrangers. Le climat reste tendu entre Téhéran, la France et l’Occident. À ce stade, le ministère des Affaires étrangères n’avance aucune certitude sur la date d’un retour effectif.
Depuis l’ambassade, Cécile et Jacques échangent avec leurs proches. Ils ont demandé des livres. Des médecins les entourent. Nicolas, qui a connu Cécile pendant le mouvement des Gilets jaunes, dit se sentir « libéré » lui aussi. Il exprime une attente impatiente et sereine. Les soutiens espèrent des clarifications rapides sur les prochaines démarches.
Les collectifs préparent déjà la suite. Ils imaginent un tour des comités lorsque le retour sera acquis. La mobilisation restera active et visible à Nanterre. Les élus locaux promettent un accompagnement constant. L’objectif est simple et concret. Faciliter un passage paisible vers une liberté pleine et confirmée sur le sol français.
Ce qui reste à accomplir avant un retour apaisé en France
Les proches poursuivent leurs efforts jusqu’au retour confirmé en France. Ils privilégient des gestes réguliers, des paroles sobres et un cadrage clair. Les autorités locales soutiennent cette vigilance respectueuse. L’enjeu est de transformer l’étape franchie en liberté effective, sans perte d’élan. Les otages en Iran demeurent au cœur des espoirs jusqu’à l’arrivée attendue.