La Haute Autorité de santé recommande de ne plus prescrire un test sanguin pour mesurer la vitesse de sédimentation, fréquemment utilisé

La HAS juge la vitesse de sédimentation inutile : ce test sanguin très prescrit serait désormais obsolète face à des examens plus fiables. Découvrez pourquoi.

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La Haute Autorité de santé (HAS) a annoncé, lundi 17 novembre, que la vitesse de sédimentation, un examen prescrit depuis des décennies, n’aurait plus réellement sa place dans les bilans sanguins. Selon l’institution, cet examen « présente une utilité limitée » et ne devrait plus être recommandé.
Dans son communiqué, la HAS précise que « la mesure de la vitesse de sédimentation n’a pas démontré d’intérêt médical dans les situations analysées ».
Même si ses avis ne sont pas obligatoires, ils sont très souvent suivis par les autorités de santé.

La vitesse de sédimentation consiste à analyser un tube de sang et à observer à quelle vitesse les globules rouges descendent au fond. Une chute rapide indique généralement un état inflammatoire, car l’inflammation modifie le comportement des globules rouges. Ce test servait donc à repérer une éventuelle inflammation dans l’organisme.

Un test jugé peu précis et réactif

La HAS rappelle que cet examen a été largement utilisé pendant de nombreuses années, même s’il est aujourd’hui prescrit de moins en moins souvent. Il était notamment demandé lors de bilans de routine chez des personnes sans symptôme particulier.
En 2023, la vitesse de sédimentation a tout de même été réalisée 16 millions de fois, représentant un coût d’environ 12 millions d’euros pour l’Assurance-maladie.

Mais pour la HAS, cet examen est désormais dépassé. Plusieurs limites sont mises en avant :

  • Un manque de précision : les résultats peuvent changer d’un test à l’autre sur un même prélèvement.

  • Un manque de réactivité : l’augmentation de la vitesse de sédimentation apparaît souvent tardivement, alors qu’une inflammation est déjà présente.

  • Un manque de spécificité : l’âge, le sexe ou d’autres facteurs peuvent modifier les résultats, rendant le test difficile à interpréter.

La conclusion de la HAS est donc claire : la vitesse de sédimentation n’apporte plus les informations nécessaires pour justifier sa place dans les bilans médicaux actuels, au profit d’examens plus fiables et plus précis.

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