Après plusieurs jours anormalement doux, un net changement de décor s’annonce. La semaine qui s’ouvre marque le retour d’un temps plus froid, avec un risque de flocons jusqu’en plaine selon les régions. La question centrale concerne la tenue au sol : la neige pourrait apparaître brièvement, puis fondre vite selon l’intensité et l’horaire des averses. Le suivi s’annonce déterminant, région par région.
Chronologie prévue de la neige et du refroidissement
Selon mariefrance.fr, dès le 17 au matin, le flux bascule au nord et apporte une masse d’air plus froide. À 850 hPa, les valeurs passent sous 0 °C au nord, signe d’un refroidissement marqué au sol. Pas de vague de froid franche au départ ; l’air s’est adouci au contact des mers. Le contraste restera pourtant net avec une chute proche de 10 °C en quelques jours.
En tout début de semaine, les précipitations restent surtout neigeuses en montagne moyenne. La transition vers les flocons se situe d’abord vers 1 000 à 1 200 m. Elle peut s’abaisser en fin d’épisode. Les signaux se renforcent ensuite vers le jeudi 20, avec des valeurs attendues de −4 à −6 °C à 850 hPa.
Ce contexte ouvre une fenêtre plus froide dans la seconde partie de semaine. Les averses les plus actives peuvent atteindre les altitudes basses à l’est et au nord. Le vent de nord accentue le ressenti. La neige pourrait se montrer par moments en plaine à proximité des reliefs. La durée au sol dépendra alors du moment des précipitations et du refroidissement nocturne.
Impacts régionaux et zones les plus exposées
Le risque en plaine reste ponctuel et hétérogène. Il se concentre près des massifs et dans les régions plus continentales. Les secteurs les plus sensibles évoluent au gré des averses. La localisation exacte dépend du timing des fronts, de la ventilation et de l’intensité des précipitations. Les écarts série par série resteront marqués.
Les Alpes du Nord et le Massif central proches des vallées sont en première ligne : Haute-Savoie, Savoie, Isère, Puy-de-Dôme, Cantal, Haute-Loire, Drôme, Ain. Les reliefs de l’est et l’avant-pays restent concernés : Vosges, Doubs, Jura, Hautes-Alpes, Alpes-de-Haute-Provence. Les contrastes d’altitude joueront fortement sur l’aspect au sol.
Côté urbain, un saupoudrage bref n’est pas exclu selon les rafales. Les villes les plus exposées aux retours d’averses restent en périphérie des massifs : Annecy, Chamonix, Albertville, Grenoble, Chambéry, Cluses, Pontarlier, Gérardmer, Aurillac, Gap, Briançon, Bourg-Saint-Maurice, Modane. La neige ne tiendrait alors que sur les surfaces froides et abritées.
Contexte météorologique et durée possible en plaine
Le scénario dominant confirme des cumuls conséquents en haute montagne. Les Alpes de Savoie et Haute-Savoie peuvent atteindre 150 à 200 cm en altitude. Belledonne, Oisans et Beaufortain visent 60 à 120 cm. Chartreuse et Bauges reçoivent 30 à 80 cm. Ces valeurs concernent l’échelon montagne, avec des gradients nets selon l’altitude.
Plus bas, la tenue reste incertaine. Les sols conservent l’inertie de la douceur passée. Une averse nocturne tient mieux qu’une averse diurne. Une intensité forte colle davantage au sol qu’une bruine. La bascule vers des valeurs plus négatives à 850 hPa joue, mais la pluie résiduelle peut réduire la persistance des flocons.
Au total, la tenue au sol en plaine dépendra de trois leviers : l’heure de passage, l’intensité et l’abri au vent. Une fenêtre plus froide s’esquisse vers le jeudi 20. Elle peut permettre une tenue temporaire près des reliefs. La neige en montagne, elle, restera installée, avec une limite d’isothermie plus basse en fin d’épisode.
Ce qu’il faut retenir avant la fenêtre la plus froide
Le pays entre dans une séquence plus hivernale, sans certitude uniforme en plaine. Les secteurs proches des reliefs et les régions continentales restent les plus exposés. La neige peut apparaître brièvement, surtout jeudi, avant de fondre vite selon l’heure et l’intensité. La montagne accumule durablement, tandis que la plaine s’en remettra au timing des averses.