Une découverte relance une affaire que l’on croyait close. Volés en mai 2015 au ZooParc de Beauval, dix-sept tamarins-lions avaient disparu sans laisser de trace. L’un d’eux a été retrouvé chez un particulier en Slovaquie et identifié grâce à sa puce électronique. Le directeur du parc confirme l’information ce samedi 15 novembre. Le mot-clé singes rares souligne l’enjeu de conservation et le besoin de coopération.
Chronologie du vol et premiers indices sur les singes rares
En mai 2015, selon france3-regions.franceinfo.fr, deux familles de tamarins-lions ont été dérobées au ZooParc de Beauval, dans le Loir-et-Cher. Les malfaiteurs ont agi de nuit. Une caméra avait été masquée. Les primates dormaient dans des cages en bois légères, facilement soulevées, selon les éléments rappelés à l’époque.
Samedi 15 novembre, le directeur général Rodolphe Delord confirme qu’un individu a été localisé en Slovaquie. L’identification provient d’une puce électronique implantée sous la peau. La nouvelle recoupe une information de la Nouvelle République, que la direction du parc dit pouvoir confirmer aujourd’hui.
Le soulagement reste mesuré. Seize individus manquent toujours à l’appel. Certains pourraient être morts, regrette la direction. « Nous sommes contents de l’avoir retrouvé », dit le directeur, avant d’évoquer des familles séparées. L’affaire rappelle la vulnérabilité de ces singes rares face à des trafics discrets.
Procédure, coopérations et enjeux autour des singes rares
L’Office français de la biodiversité a contacté le parc pour valider l’identification. L’animal aurait transité par l’Allemagne. Un éleveur lui aurait posé une seconde puce, pour le faire passer comme né chez lui. La première puce établissait pourtant son origine à Beauval, selon la direction.
Le cadre européen ne simplifie pas le rapatriement. Les autorités françaises et slovaques peinent à s’accorder. Le directeur évoque une procédure qui dure depuis près d’un an. « Cela fait presque un an que cela dure », rapporte-t-il, en décrivant un processus administratif lent et incertain.
Sur le plan judiciaire, l’enquête initiale n’avait pas abouti. Un non-lieu avait été prononcé deux ans après le vol. Cette découverte pourrait relancer l’appréciation des faits. Les autorités devront articuler les règles européennes et la protection des singes rares pour espérer un retour sécurisé.
Contexte de conservation et suites probables
Les tamarins-lions comptent parmi les primates les plus menacés. L’Union internationale pour la conservation de la nature les classe en danger. Ces animaux sont fragiles et sociaux. Ils vivent en groupe soudé. Leur régime alimentaire reste strict. L’âge avancé de l’individu retrouvé renforce les précautions.
Dans les parcs zoologiques, ces animaux ne s’achètent pas. Les établissements les échangent dans des programmes d’élevage encadrés. Leur valeur scientifique et conservatoire est centrale. Des trafiquants peuvent pourtant y voir un intérêt financier. Ce décalage alimente des circuits illégaux, opaques et difficiles à démanteler.
Le rapatriement souhaité demeure suspendu à des accords clairs. Les échanges administratifs se poursuivent entre États. Les équipes de Beauval disent rester mobilisées. L’objectif annoncé est un retour dans de bonnes conditions sanitaires et sociales pour l’individu. La protection de ces singes rares reste l’horizon commun.
Ce que cette découverte change pour l’enquête et la conservation
Cette découverte ne referme pas le dossier. Elle rappelle des fragilités et des lenteurs institutionnelles. Les autorités doivent s’accorder pour organiser un rapatriement sûr. Un réexamen judiciaire pourrait suivre, selon l’évolution de la procédure en cours. La protection des singes rares s’appuie ici sur un cas concret, imposant prudence, coordination et constance dans la durée.