C’est officiel : Sébastien Lecornu ponctionne l’assurance-vie et les livrets des Français, mauvaise nouvelle pour les épargnants

Réforme ciblant l’épargne et tensions budgétaires, un équilibre délicat entre précaution des ménages et trajectoire publique.

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Une nouvelle réforme fiscale vise désormais l’épargne des ménages, en ciblant l’assurance-vie et les livrets d’épargne. Au cœur de cette offensive, Sébastien Lecornu assume des choix budgétaires qui inquiètent déjà de nombreux épargnants. Entre promesse de redresser les comptes sociaux et crainte d’une ponction durable, l’avenir de ces placements semble plus incertain. Les Français redoutent de voir leur effort d’épargne encore moins récompensé.

Les chiffres clés et l’axe budgétaire de Sébastien Lecornu

Début novembre, selon bdor.fr, un amendement adopté à l’Assemblée relève la CSG sur les placements non réglementés de 9,2 % à 10,6 %. L’imposition globale passe mécaniquement d’environ 30 % à 31,4 % sur ces revenus financiers. Les projections gouvernementales avancent un gain proche de 2,8 milliards d’euros par an, à affecter aux comptes sociaux.

Cette hausse s’inscrit dans le budget de la Sécurité sociale et vise des déficits persistants. Les livrets réglementés, comme le Livret A et le LDDS, resteraient protégés par cette trajectoire. À l’inverse, l’assurance-vie, les dividendes, les PEA et d’autres supports non encadrés supporteraient directement le surcroît d’effort.

Sous l’impulsion de Sébastien Lecornu, l’exécutif défend une contribution “juste” et “ciblée”. Les ménages y voient surtout une baisse nette du rendement après impôts et prélèvements. Le fossé de perception s’élargit entre l’objectif affiché de redressement et le ressenti d’une ponction accrue.

Mécanismes, arbitrages et calendrier assumés par Sébastien Lecornu

L’assurance-vie demeure le placement préféré, avec plus de 2 000 milliards d’euros d’encours. Le Livret A concentre environ 445 milliards d’épargne sécurisée. Près de 17 millions de foyers détiennent un contrat, bien souvent investi majoritairement en fonds en euros, pour la stabilité et la liquidité.

Un second amendement transformerait l’IFI en impôt sur la fortune improductive. Il ciblerait les actifs jugés dormants, dont les fonds en euros de l’assurance-vie. Les unités de compte resteraient épargnées selon la logique affichée. Le seuil d’assujettissement s’alignerait à 1,3 million d’euros de patrimoine.

Concrètement, un contrat de 20 000 ou 80 000 euros resterait hors champ, sauf si le patrimoine global dépasse la barre. Les critiques dénoncent un ciblage des épargnants prudents. Pour Sébastien Lecornu, il s’agit d’orienter l’épargne vers l’économie réelle, sans toucher aux livrets réglementés.

Impacts pour les épargnants et pistes de reconfiguration

Le rendement attendu de l’impôt sur la fortune improductive oscillerait entre 500 millions et 2 milliards par an. La version définitive du budget 2026 doit arriver en décembre au Parlement. Les contours pourront encore évoluer : seuils, périmètre ou calendrier d’application.

Cette incertitude juridique freine les arbitrages. Beaucoup hésitent à réduire les fonds en euros au profit d’unités de compte. D’autres craignent la volatilité et préfèrent attendre la rédaction finale. Le dilemme oppose stabilité et fiscalité à une prise de risque potentiellement mieux traitée.

Les assureurs tirent la sonnette d’alarme. France Assureurs estime l’édifice fragilisé pour l’épargne longue. Le gouvernement répète vouloir préserver les livrets réglementés. Sébastien Lecornu devra arbitrer entre impératif budgétaire, confiance et protection d’un patrimoine de précaution.

Ce qu’il faut surveiller pour ajuster son épargne dans les mois à venir

Les discussions parlementaires préciseront le champ, les seuils et la mise en œuvre. Les ménages suivront le calendrier, puis les textes d’application qui fixeront les cas limites. Les détenteurs d’assurance-vie mesureront l’intérêt d’une diversification graduelle. Sébastien Lecornu portera la ligne finale, entre exigences de finances publiques et besoin de visibilité. La prudence consiste à attendre le texte stabilisé avant tout mouvement majeur.

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